Les fleurs cachées

A la manière d’un herbier du siècle dernier, Perrine a choisi le procédé ancien de la photo argentique, en noir et blanc pour nous montrer des plantes. Elle les a cachées avec de la pâte polymère. On doit les deviner, faire appel à notre mémoire pour se souvenir de leur beauté qui nous est cachée.

L’artiste nous raconte aussi le mythe de Boutadès qui est à l’origine du premier bas-relief (sculpture) du monde. La fille d’un potier voulait conserver la mémoire, l’image de son amant parti loin d’elle. Elle se mit à coller sur une paroi des petits morceaux de terre, mis bout à bout pour dessiner les contours du visage de son amant. Le geste essentiel du modelage était né. C’est ce geste magnifique d’amour que Perrine a voulu recréer pour la Nature.

Lettre d’intention

Perrine a écrit un texte adressé à la nature et a remplacé les mots par des ailes de libellule. Les ailes fines et fragiles prennent exactement la place de chaque mot pour ensuite faire des phrases. Le graphisme des ailes fait penser aux traits de crayon et on les regarde de la même manière que les mots dans un texte.

Deux lignes

Perrine voulait travailler avec le bleu iridescent des ailes de papillons appelés Morphos Thamyris (morphos veut dire «forme»). C’est une sculpture qui change de couleur quand on se déplace, elle va du bleu vers le violet.

La forme spéciale des lignes fait référence à la colonne sans fin de Brancusi et mime le mouvement d’un battement d’aile de papillon ! Une colonne infinie faite d’un matériau éphémère...