Esnes

Le village est l’une des douze anciennes pairies du Cambrésis et la lignée des seigneurs d’Esnes remonte à l’an 1007.

Dès 1193 le village se voit accorder sa première charte communale. Du 14^ème  au 16^ème siècle Jean de Beaufremez, bailli du Cambrésis et son fils Adrian font renaître la prospérité. Le château, bâti au fond du vallon, va être restauré. Les parties les plus anciennes datent du 14^ème siècle. De la forteresse médiévale reste une tour crénelée, la base de trois tours et une partie du chemin de ronde.

De la demeure seigneuriale des comtes de Beaufremetz (17^ème siècle) subsistent des dépendances et surtout le logement principal avec sa façade de briques et de pierres, ornée de blasons. Occupé par les Autrichiens en 1793, le château est transformé en exploitation agricole au 19^ème siècle. Rue du château de la Grange Dîmière recevait, sous l’ancien régime, les produits de la terre et de l’élevage soumis à la dîme. Jusqu’en 1741, le seigneur d’Esnes prélevait un droit de péage sur l’importante route menant de Cambrai à Guise. Au 20^ème siècle un ancien quartiche (hangar agricole) a été reconstitué à proximité de l’église. Il abrite des sépultures de l’époque mérovingienne mises à jour au cours de fouilles effectuées aux 19^ème et 20^ème siècles. Ces sépultures se présentaient comme des auges revêtues de pierres plates.

Dans la bouche de ce verrier (Verrerie de Masnières), maire depuis 2008, on sent bien que le passé de sa commune ne le rend pas peu fier. Avoir un baudet pour symbole ne traumatise pas Monsieur GOBERT, lequel propose un choix entre deux versions. Première version une légende du moyen-âge qui voulait que le relais de poste ait pour habitude de changer les chevaux par des baudets. Seconde version, datant de 1852, avec l’abbé Boniface, enseignant, qui emmena ses élèves à un concours à Clary. Les énoncés ayant été changés, les résultats furent mauvais et les élèves obligés de porter un bonnet d’âne durant une semaine. « Cela nous amuse que l’on parle d’ESNES LES BAUDETS», avoue tu, car avec un château datant du 15ème siècle, l’Histoire est  partout présente.

C’est ainsi que Esnes est jumelée avec Eine, bourg flamand de 3000 habitants à 110 kms de là, tous deux ayant eu le même seigneur prénommé Landas et ayant toujours le même blason. Une charte relie les deux communes qui organisent une journée de rencontres tous les deux ans. Esnes a accueilli Eine en 2014.

Pour valoriser son terroir la commune peut compter sur l’association des «Amis du château et du terroir d’Esnes» qui anime les journées du patrimoine et qui organise des spectacles costumés aussi bien à Esnes qu’à l’extérieur. À Esnes chaque 11 Novembre, dans le cimetière qui accueille 112 tombes anglaises, on commémore la bataille de Longsart, le 26 août 1914, qui opposa la 4e division britannique à la 1ère armée allemande dans le cadre de la contre-offensive allemande lancée depuis Le Cateau. C’est cette poche de résistance qui permit un meilleur repli de l’armée britannique, dans le cadre de la contre-offensive de la bataille de la Marne.

D’espace Sud Cambrésis à la CAC

Esnes n’est membre de la CAC que depuis le 1” janvier 2012 après une délibération de son conseil municipal de Novembre 2011.

C’est sa position géographique qui a conduit les élus à quitter Espace Sud Cambrésis mais ceux-ci ne peuvent que se féliciter de l’accueil de la CAC, de la volonté manifeste de mettre tous les membres au même niveau. Notamment le fonds de concours de 100.000 euros sur six ans qui est un réel coup de pouce aux projets qui se trouvent ainsi financés à 50 % par la commune et à 50% par la CAC. Cela a d’ailleurs permis de débloquer deux projets, celui de l’aménagement extérieur de la bibliothèque et celui des futurs locaux techniques sur la place. Autre concours apprécié, celui des brigades vertes pour le fleurissement et le fait que la compétence du SDIS (Service Départemental d’incendie et de Secours) soit globalisée au niveau de la communauté (taux fixe et calcul selon le nombre d’habitants).

Depuis 2008 le village rajeunit un peu grâce à de nouvelles constructions et l’arrivée de 38 personnes.

Cela s’est traduit par des effectifs plutôt en hausse pour l’école qui accueille 72 élèves pour trois classes avec cantine et garderie. Du sang neuf donc et une association socio-culturelle qui a repris les activités de l’association du 3ème âge, organisant des animations, des après-midi récréatives, apportant une aide sérieuse au jumelage avec Eine.

Parmi les projets municipaux, la fin des travaux de rénovation de la bibliothèque, le stade multisports qui doit être mis en place et la rénovation intérieure de l’église.

Un souhait enfin avec la prise en compte de l’éclairage public dans la liste des compétences de la CAC, ce qui serait d’une grande aide au fonctionnement des communes rurales.